Crise de déchets en Tunisie: jusqu'à quand?


Selon l’expert de l’environnement et de la valorisation des déchets, Hamdi Chaabane les causes de l’exacerbation de la crise des déchets en Tunisie sont anciennes. L'État n'a pas tenté au cours de la dernière décennie de changer les méthodes de gestion des déchets et n’a pas adopté la voie de la transition environnementale.

Chaabane a également souligné l'absence d'application de la loi et le chevauchement entre les autorités à savoir les municipalités, le ministère de l'Environnement et l'Agence Nationale de la Gestion des Déchets, l'absence d'accord sur une stratégie unifiée dans le processus d'élimination des déchets ainsi que la détérioration du système d’égouts.

Il a critiqué, dans ce contexte, la performance de la ministre de l'Environnement, estimant qu'il n'est pas possible de blâmer le citoyen ou le "Barbache" (fouilleur de poubelle) car la Tunisie « n'a pas investi dans la sensibilisation citoyenne et environnementale et le maintien de la propreté à l'intérieur des écoles et autres ».

De même, il a critiqué le comportement du citoyen et son manque de sens de l'environnement, car il vit dans des endroits sales tels que les marchés et les rues.

Il a, par ailleurs, noté que le président de la République doit être conscient du problème et que la solution est maintenant entre ses mains.

Concernant la crise de déchets à Sfax, Chaabane a mis l’accent sur la nécessité de diviser le gouvernorat en 8 sites, de réduire le volume des déchets de traitement immédiat et les taux de remblayage à 30% seulement.

Il a, en outre, proposé d’autres solutions telles que le tri de déchets dans les centres de collecte et de séchage, puis les tamiser et remblayer, valoriser et recycler ou incinérer le reste dans les usines de cimenterie.

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Kabil El Ouerghemmi




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