Le nouveau bureau exécutif du syndicat des journalistes : un secteur rempli de défis, réussira-t-il à réaliser les souhaits ?


Après quelques jours depuis la conclusion du sixième congrès du Syndicat national des journalistes tunisiens et l'élection d'un nouveau bureau exécutif, la plupart des journalistes ne peuvent que saluer les membres du bureau précédent, tout en saluant tous les candidats qui n'ont pas eu la chance de réussir et ont eu l'honneur de se porter candidats.

Avant d'aborder les défis qui attendent le nouveau bureau exécutif et les attentes des membres de la quatrième puissance, en tant que journaliste engagé depuis des années au sein du syndicat, je tiens à remercier les membres du bureau précédent qui ont fait de leur mieux pour maintenir la cohésion de la communauté et défendre ses acquis malgré toutes les circonstances et difficultés auxquelles ils ont été confrontés. Je tiens particulièrement à mentionner le responsable des affaires internes, qui a toujours été à l'écoute, a apporté des conseils et a collaboré en tout temps avec ceux qui le sollicitaient. Nous ne pouvons nier que le congrès qui s'est tenu le samedi dernier a connu quelques hésitations et des différends, mais ils ont rapidement été surmontés grâce à l'unité des membres du secteur, à leurs efforts collectifs et à leurs positions sérieuses dans le but de réussir le congrès et de poursuivre la voie de la réforme et de la révision des questions urgentes.

Dans ce contexte, en raison de ma pratique de cette profession difficile depuis des années et de ma coexistence actuelle avec le "chômage", l'un des problèmes qui me préoccupe et m'accable depuis un certain temps est la transformation du paysage médiatique en Tunisie en un marais dominé par les diplômés d'Instagram et de YouTube, sans qualifications académiques, alors que des dizaines, voire des centaines de diplômés de l'Institut de Presse et des Sciences de l'Information souffrent du chômage et de la pauvreté extrême, la plupart d'entre eux exerçant des emplois quotidiens pour subvenir aux besoins de leur famille. Je demande au nouveau bureau de traiter en premier lieu cette situation en vérifiant l'adhésion de ces "inconnus" au syndicat et en leur attribuant la carte de journaliste professionnel, et deuxièmement, en essayant de traiter sérieusement avec les propriétaires d'organismes médiatiques pour les pousser à embaucher des professionnels compétents de manière publique.

La deuxième question que j'aborderai est la question des salaires dérisoires que la plupart des journalistes gagnent aujourd'hui, travaillant sans contrat de travail garantissant leurs droits matériels et moraux, en l'absence de couverture sociale. Ceux qui demandent la régularisation ou l'augmentation de leur salaire se retrouvent en dehors de l'institution. J'ai personnellement vécu cette situation lorsque j'ai revendiqué mes droits les plus bas. Par conséquent, le nouveau bureau exécutif du Syndicat national des journalistes doit essayer de trouver des solutions radicales avec les autorités pour mettre en œuvre l'accord commun qui oblige les institutions médiatiques à donner la priorité à l'embauche de diplômés de l'Institut de Presse à hauteur d'au moins 50 %, avec un salaire minimum de 1400 dinars pour les journalistes dans toutes les institutions.

La situation des médias saisis sera également l'un des grands défis auxquels le nouveau bureau exécutif du syndicat sera confronté, en plus du décret 54, qui est devenu un instrument de répression des journalistes et une menace pour les acquis de la révolution et la liberté d'expression. Aujourd'hui, le rythme des arrestations, des procès et des restrictions de la liberté a augmenté, où se trouvent Khalifa Al-Qasimi, Shadha Mubarak et Yassin Ramadan en prison en vertu de ce décret dangereux.

Enfin, je demande aux nouveaux membres du bureau d'effectuer régulièrement des visites dans les institutions médiatiques pour prendre connaissance des problèmes des journalistes, en particulier dans les régions, et je vous encourage à organiser des discussions régulières au siège du syndicat avec les journalistes pour écouter les suggestions des membres du secteur. Enfin, je vous prie de faire preuve d'équité en ce qui concerne les sessions de formation en choisissant les stagiaires et les formateurs.

Le chemin est difficile, et un voyage de mille milles commence par un pas. Nous avons de nombreuses attentes envers le bureau élu, mais avec l'unité, la détermination et la passion pour notre secteur, nous surmonterons les difficultés et retrouverons notre prestige et notre quatrième puissance.

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Amira Cherni




Amira Cherni