La polémique de "burkini" mise en avance chaque été


Comme chaque début de saison touristique en Tunisie, on assiste à la polémique concernant l'interdiction faite aux femmes voilées portant le « burkini » d'accéder aux piscines des hôtels. La question des "burkinis" est soulevée chaque été. Certains rejettent cette interdiction et d'autres soutiennent cette mesure.

Apparu en 2007, le « burkini » est devenu populaire auprès des femmes voilées dans divers pays du monde suite à l'action de promotion faite par la styliste modéliste australienne d'origine libanaise, Ahida Zaneti, à travers d'importantes campagnes publicitaires. Il s'agit d'un maillot de bain en tissu élastique, qui couvre tout le corps, à l'exception du visage et des pieds.

En effet, interdire à un certaines femmes de se baigner à cause de leur tenue vestimentaire est un comportement inacceptable et raciste de premier degré, qui discrimine clairement les femmes voilées. C'est honteux de voir ce genre de violence à l'égard des femmes, pratiqué dans un pays comme la Tunisie, un pays qui est connu depuis des décennies par le les libertés, la garantie des droits, et l'ouverture aux civilisations.

De même, on n'a pas le droit d'insulter les femmes qui veulent se baigner en bikini, vu qu'il s'agit d'une liberté personnelle, d'autant plus qu'elle est garantie par la constitution. La liberté vestimentaire et d'apparence ne doit pas être liée aux opinions et critiques d'autrui.

En outre, si nous abordons la question d'un point de vue juridique, interdire aux femmes voilées de porter le "burkini" est anticonstitutionnel et non légal. Il s'agit plutôt de conditions fixées par les propriétaires des hôtels.

Selon ces derniers, le "burkini" provoque la diminution du pourcentage de chlore dans les piscines et la propagation de l'infection malgré le manque d'études prouvent la véracité de ces hypothèses. Bien au contraire, le burkini est conçu du tissu extensible. C'est le même tissu avec qui le bikini est fabriqué.

Et si nous abordons la question du côté esthétique, le "burkini" est devenu aussi important que le reste des maillots de bain. Il suit le rythme de la mode avec des designs, des couleurs jeunes, modernes, et mis en œuvre par de nombreux créateurs dans différents pays du monde. Il aide ainsi la femme voilée à se déplacer à l'intérieur de la piscine sans recourir à des vêtements amples et autres alternatives inconfortables.

De plus, le maintien de l'interdiction du "burkini" dans de nombreux hôtels tunisiens, en particulier cet été, entraînera un nouvel effondrement de la saison touristique, suite à la réticence des Tunisiens, et même des touristes arabes, à se rendre dans de tels lieux qui visent la liberté personnelle de la femme voilée et font la distinction entre elle et la touriste étrangère.

Ma dernière demande aux propriétaires d'hôtels, veuillez s'il vous plait ne pas imposer des conditions injustes aux clients! Il n'est plus possible à cette époque de liberté personnelle de ne pas accepter les célibataires, les couples non-mariés, d'interdire le "burkini", d'interdire le séjour des enfants de moins de 16 ans, et de faire la distinction entre les citoyennes tunisiennes et les touristes étrangères. Ces décisions ne peuvent pas être impliqués au pays des libertés.

 

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Amira Cherni




Amira Cherni