Ce que vous ne savez pas sur la COP: l'histoire du fonds pour les pertes et dommages

Le Fonds pour les Pertes et Dommages est un mécanisme visant à fournir des compensations et un soutien aux pays et aux communautés les plus touchés par le changement climatique, qui subissent des pertes et des dommages importants en raison des changements climatiques auxquels ils ne peuvent échapper ou s'adapter.

L'idée du Fonds pour les pertes et les dommages a été présentée pour la première fois lors des négociations internationales sur le changement climatique, lors de la COP18, par le diplomate américain Robert Van Lierop, vice-président de la Conférence des Parties à l'époque, en 1991, lors des négociations préliminaires de la première convention internationale sur le changement climatique. Une petite nation insulaire du Pacifique appelée Vanuatu a présenté une proposition novatrice qui a suscité un débat important pendant des décennies. Ils ont souligné que les grandes puissances industrielles étaient responsables de leurs émissions historiques qui ont entraîné le changement climatique, et par conséquent, elles devraient assumer les coûts des "pertes et dommages" auxquels les petits États insulaires sont confrontés en raison de l'élévation du niveau de la mer causée par le réchauffement climatique et de l'intrusion de l'eau sur leurs terres.

L'idée a été rejetée dès sa proposition et a naturellement été critiquée par les grandes puissances industrielles. Cependant, elle est devenue progressivement une demande principale en lien avec la justice climatique ces dernières années, et elle a été approuvée l'année dernière.

Le Fonds pour les pertes et les dommages vise à sécuriser des financements pour les pays affectés afin de faire face aux pertes et dommages résultant des inondations, de l'élévation du niveau de la mer, de la sécheresse, de la perte de biodiversité, de la dégradation de l'environnement et d'autres effets négatifs du changement climatique.

Le Fonds pour les Pertes et Dommages est également une question importante dans les négociations climatiques, où les grandes puissances industrielles sont tenues de prendre la responsabilité financière en fournissant le soutien nécessaire aux pays les plus vulnérables et les plus touchés.

Bien qu'il y ait des défis et des discussions continues sur le mécanisme de financement du Fonds pour les Pertes et Dommages, il représente une étape importante vers la justice climatique et la compensation des pays affectés.

Nouha Belaid

Docteure en sciences de l'information et de la communication et titulaire d'une maîtrise en droit public. Elle est la fondatrice et rédactrice en chef du premier site de journalisme citoyen en Afrique et dans le monde arabe, "Qu'est-ce qui se passe ?". Elle est également la fondatrice du Forum des journalistes scientifiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Elle a commencé sa carrière dans le domaine du journalisme en 2008 avant de rejoindre l'université en tant que professeure en 2013. Actuellement, elle travaille en tant que formatrice et consultante internationale en communication et en journalisme de la santé, collaborant avec diverses organisations telles que les Nations Unies, l'Union européenne, le Programme des Nations Unies pour le développement, la Fondation Friedrich Naumann, l'Académie Deutsche Welle, et d'autres. Elle a mené de nombreuses recherches et rédigé plusieurs ouvrages, dont le manuel de vérification des informations, le manuel du journalisme de données et un ouvrage sur la communication politique via Facebook.

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