La constitution idéale n'existe que dans l'imagination des rêveurs


La constitution idéale n'existe que dans l'imaginaire des rêveurs qui nagent entre illusion et imagination. Notre situation financière, économique, sociale et sécuritaire n'est pas idéale, mais plutôt dans son état le plus misérable. Notre peuple est ignorant, analphabète, souffrant de la privation intellectuelle et culturelle, mais aussi, ils croient encore à la sorcellerie et aux mauvais esprits chez "Kamel El Magherbi et Belgacem". Quant aux élites, ils sont misérables que le peuple, la plupart d'entre eux sont affamés, opportunistes et dépourvus de tout sens du patriotisme. La plupart d'entre eux sont "contrebandiers" dans les affaires, et "contrebandiers" en politique, et même en droit constitutionnel.

Ce fait, que personne ne nie, fait obstacle à l'établissement de cette ville vertueuse régie par une constitution vertueuse, nous oblige à être humbles, à limiter le plafond de nos rêves et de nos revendications.

Les thèmes les plus importants, et les problèmes majeurs qui se posent lors de l'examen de la nouvelle constitution sont la démocratie, les libertés, l'État civil, ainsi que le retour de l'État après son affaiblissement, aussi, sa destruction au cours de la décennie noire, en raison d'un système politique corrompu inscrit dans la Constitution de 2014.

Nous sommes obligés de définir nos priorités, de déterminer ce qui est le plus important dans tous les risques et avantages qui peuvent résulter ou être obtenus grâce à la nouvelle constitution, qui sera présentée le 25 juillet.

Il est vrai que la démocratie et les libertés sont des rêves délicieux, mais notre réalité de peuple affamé, arriéré, sans instruction, pétri d'illusions et de superstitions, fait de notre démocratie un chaos, une rébellion contre les valeurs, l'urbanisation et l'État. On ne peut pas établir une démocratie sans démocrates.

Par ailleurs, quant à l'état civil, malgré le fait que ce terme soit sujet à critique et débat, car l'état civil est synonyme d'état gouverné par les militaires, pas d'état religieux.

Le caractère civil de l'État n'est pas déterminé par les constitutions, mais par la culture et la conscience populaire, ainsi que la politique menée par le souverain par son ordre, qui contrôle le discours religieux dans les mosquées, les programmes d'éducation, les médias, le rôle de la culture, à travers lequel il contrôle, influence la conscience, la pensée populaire, par ouverture ou par rigueur.

La chose la plus importante à la lumière de laquelle nous pourrons déterminer notre position sur la nouvelle constitution le jour du référendum est le retour ou non de l'État, même si cela nécessite de renoncer à certains de nos droits et libertés.

L'absence de l'État, sa faiblesse, la violation de sa souveraineté et l'usurpation de ses pouvoirs, en vertu de la constitution de 2014, ont causé la mort et la famine de ce peuple, la prolifération de la criminalité, le chômage, la perte de notre jeunesse, la perte de notre souveraineté nationale, l'émergence de mini-États au sein de l'État composés principalement de partis, d'associations et de syndicats.

Pour conclure, sans État, on ne peut pas parler de démocratie, ni de libertés, ni de civilisation, ni même parler d'eau, d'électricité, de sucre ou de pain. Sans État, nous tous, avec tous nos segments, peuples et élites, de droite comme de gauche, irons droit à la destruction.

La nouvelle constitution est riche de défauts, mais à travers le système présidentiel qu'elle adopte, elle nous donne un grand espoir pour la restauration de notre État.

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Fathi Jammoussi




Fathi Jammoussi