Idées ramadanesques 13/30: L’accession à la propriété d’un logement demeure le rêve numéro un des ménages tunisiens


Pourquoi ne pas bonifier les taux d’intérêt liés aux crédits immobiliers pour le premier logement ? Pourquoi ne pas le faire plafonner à un TMM+1 voire TMM+0 (quand c’est du bâtiment écologique) au maximum et que l’Etat prenne la charge du coût en se retrouvant par péréquation des coûts. Pourquoi ne pas baisser l’apport minimal à moins de 15% du coût global du logement à acquérir ? Pourquoi ne pas élargir aux salariés ayant des émoluments jusqu’à 15 fois le SMIC ? Pourquoi ne pas élargir la bonification jusqu’aux projets de 400 ou 500 000 dinars ? Pourquoi ne pas offrir des crédits jusqu’à 25 ans de maturité ? Pourquoi ne pas tout faire pour aider les jeunes ménages à acquérir leur premier bien immobilier dans le neuf ou dans l’ancien ?
 
Quand le bâtiment va... tout va ! Les externalités liées au développement de ce secteur sont multiples et bénéfiques à beaucoup d’autres branches de l’activité économique. Alors pourquoi pas ?
 
L’accession à la propriété d’un logement demeure le rêve numéro un des ménages tunisiens, malgré les contraintes financières et malgré un début de rejet de l’idée chez certains jeunes. C’est un facteur de stabilisation de la société sur le plan politique et économique par la création d’une classe moyenne qui aspire continuellement à améliorer sa qualité de vie. Il faut tout faire pour que ce rêve soit une réalité. C’est le rôle des pouvoirs publiques de créer le cadre idoine afin que ce rêve demeure à portée de portefeuille des jeunes ménages. En créant les structures idoines et les conditions d’un marché régulé, l’Etat est dans son rôle de favoriser la disponibilité de terrain à bâtir, des logements à prix modérés, pour que le secteur du bâtiment se développe, pour que l’aménagement, l’équipement et l’ameublement des foyers constituent de vrais marchés dynamiques. Cet effet d’entraînement touche aussi l’aménagement urbain, l’embellissement des villes, et de nombreux métiers annexes et connexes.
 
L’AFH, la BH Bank, le système bancaire, la SNIT, la SPROLS, la promotion des logements sociaux, les promoteurs privés, les agences immobilières, les entreprises spécialisées dans les matériaux de construction, ainsi que les communes et collectivités locales doivent jouer leurs rôles de facilitateurs à l’accession à la propriété par la mise à disposition de terrain à bâtir en quantités suffisantes, à proposer des produits immobiliers accessibles notamment aux jeunes couples. L’Etat doit instituer un taux d’intérêt spécifique, bonifié, au secteur de l’immobilier. Il doit bien contrôler le prix des matériaux de construction afin d’éviter les spéculations. Pourquoi pas ?
 
En temps de crise, l’immobilier s’avère être un placement refuge pour les Tunisiens. Les tentions inflationnistes actuelles augmentent l’appétence de l’acquisition de l’immobilier au détriment de l’épargne bancaire ou postale. C’est le rôle de l’Etat d’animer le développement à travers des politiques publiques avisées tout en protégeant les catégories sensibles de la population.

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