Des citoyens africains refusent mon invitation à déjeuner et demandent de l'argent


Je m'apprêtais à entrer au café  "Time Out", dont je vous ai parlé auparavant, lorsque deux individus se sont précipités vers moi. Leurs traits et leur accent, me confirmaient qu'ils étaient originaires de l'Afrique subsaharienne. Ils m'ont demandé de l'aide. Je n'hésitais pas ainsi de leur inviter à déjeuner sauf qu'ils ont refusé mon invitation et m'ont demandé de l'argent sous prétexte que l'un d'entre eux a un bébé qui a besoin de la nourriture.
 
J'ai été honnêtement surprise par ce refus qui vient d'un mendiant. Je me suis souvenue de ce que ma fille m'avait raconté à l'université, que de nombreux étudiantes africaines viennent en Tunisie pour terminer leurs études universitaires et se retrouvent ensuite dans la situation de mère célibataire. Je me suis aussi souvenu des vidéos diffusées sur Facebook à propos des citoyens de l''Afrique subsaharienne considérant la Tunisie comme un couloir d'immigration illégale vers l'Europe. Ceci explique l'augmentation de leur nombre en Tunisie ces dernières années. Certains d'entre eux préfèrent également rester en Tunisie illégalement plutôt que de retourner à leurs pays d'origine.
 
Ce nouveau phénomène en Tunisie ouvre la porte à une discussion sur la situation des immigrants illégaux de l'Afrique subsaharienne en Tunisie, et leur impact sur l'économie tunisienne, étant donné que de nombreux propriétaires de cafés et de restaurants les recrutent désormais illégalement parce que la loi tunisienne exige à tout étranger d'obtenir une autorisation d'exercer toute profession en Tunisie. Ainsi, ils reçoivent leur salaire de manière secrète et illégale (dans le noir). Les dirigeants de ces cafés et restaurants, confirment d'ailleurs qu'ils ne trouvent plus de Tunisiens pour être embauchés en tant que serveurs, alors que ces immigrés africains se contentent de ce qu'on leur propose comme salaire.
 
On s'interroge aussi sur l'avenir des enfants nés en Tunisie et le rôle des ambassades des ces pays africains dans la protection de leurs ressortissants qui se trouvent en Tunisie, face à l'expansion de ce phénomène, car le nourrisson n'y est pas fautif.
 
Sans aucun doute, nous sommes contre le racisme et la discrimination, mais nous devrons mettre l'accent sur ce phénomène afin qu'il ne se répercute pas négativement sur la Tunisie.
 

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Sihem Belaid




Sihem Belaid