COP26 :La Tunisie a rehaussé ses ambitions d’ici 2030


La 26e conférence annuelle de l'ONU sur le climat s'est tenue à Glasgow,  du 1er au 12 novembre 2021,  sous la présidence britannique et en partenariat avec l'Italie. La Tunisie y était présente mais notre présence était sans flamme vu que nous sommes encore loin de prendre au sérieux le changement climatique que traverse notre pays.

En effet, le délégué tunisien prévenait comme suit:" Face à ces menaces climatiques, on n’a pas le choix, il faut se préparer et donc s’adapter”. Certes, l'adaptation à la situation est importante en prenant les mesures nécessaires, sauf que notre culture est loin d'être adaptée au changement. 

D'ailleurs, le financement des actions en faveur de lutte contre la menace climatique était le sujet de discussion de faveur vu les faibles moyens des pays sous-développés comme la Tunisie.

Ceci n'empêche pas de dire que lors de la COP26, la Tunisie a rehaussé ses ambitions, avec la volonté annoncée de réduire son intensité carbone de 41% d’ici 2030. Notons que le 8 novembre 2021, 122 États ont soumis de nouveaux objectifs via la publication de leurs CDN, selon Climate Action Tracker. De nombreux pays fortement émetteurs tels que l’Australie, le Brésil ou la Russie n’ont pas revu leurs objectifs à la hausse, comme le voudrait l’Accord de Paris, tandis que d’autres comme l’Inde ou l’Arabie Saoudite n’ont pas soumis de nouveaux engagements formels. 

Rappelons aussi que pour pouvoir limiter le réchauffement de la planète à +1,5°C, nous avons devant nous 8 ans pour réduire de près de moitié les émissions de gaz à effet de serre”, tel qu'il a été mentionné dans un rapport du Programme des Nations unies pour l'Environnement. Ce qui explique l'importance de tel engagement lors de la COP26. Toute la communauté internationale avait alors réaffirmé l'objectif - pour l'heure hors d'atteinte - de contenir le réchauffement à +1,5°C alors que nous sommes déjà à près de + 1,2°C depuis que l'humanité a commencé à utiliser industriellement les énergies fossiles. 

Déjà, plus de 30 pays, six grands constructeurs automobiles et d’autres acteurs, comme les villes, ont fait part de leur détermination à faire en sorte que toutes les nouvelles voitures et camionnettes vendues soient des véhicules à émission zéro d’ici à 2040 au niveau mondial et d’ici à 2035 sur les principaux marchés, de façon à accélérer la décarbonation du transport routier, actuellement responsable d’environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

De même, constatant que les changements climatiques ont des répercussions de plus en plus importantes sur les populations, en particulier dans les pays en développement, les pays sont convenus de renforcer un réseau (connu sous le nom de réseau de Santiago) qui met les pays vulnérables en relation avec les prestataires d’assistance technique et les fournisseurs de connaissances et de ressources pour faire face aux risques climatiques. En outre, ils ont lancé un nouveau « dialogue de Glasgow » afin de discuter des modalités de financement des activités visant à éviter les pertes et les dommages liés aux effets néfastes des changements climatiques, à les réduire au minimum et à y remédier.  

Cette situation n'a pas empêché certaines institutions financières privées et des banques centrales d'annoncer des mesures visant à réorienter des milliers de milliards d’USD vers la réalisation de l’objectif de zéro émission nette au niveau mondial. Ainsi, la Glasgow Financial Alliance for Net Zero, qui rassemble plus de 450 entreprises réparties dans 45 pays et contrôlant 130 000 milliards d’USD d’actifs, exige de ses membres qu’ils fixent de solides objectifs à court terme fondés sur des données scientifiques.