COP28 : Refonte de notre relation avec la nature


Dans une démarche historique vers une approche plus globale de l'action climatique, la COP28 remodèle activement notre lien avec la nature. Adoptant une stratégie "tout-en-un", la conférence aborde non seulement les aspects conventionnels du changement climatique, mais explore également le rôle crucial des écosystèmes dans la lutte contre la dégradation de l'environnement.

Avancées lors de la Journée de la Nature, de l'Utilisation des Terres et des Océans

Aujourd'hui a marqué un moment crucial à la COP28 alors que des nations du monde entier ont soutenu des initiatives clés pour protéger et restaurer la nature. Parmi les avancées, 21 pays se sont engagés à sécuriser 15 millions d'hectares de mangroves dans le monde d'ici 2030, reconnaissant le rôle vital de ces écosystèmes dans la séquestration du carbone et la protection des communautés contre les dommages causés par les tempêtes.

Dans une étape significative vers une gestion océanique durable, 21 autres pays se sont engagés à élaborer des plans océaniques durables, visant à mettre la moitié des océans du monde sous une gestion durable d'ici 2030.

Les Émirats arabes unis (EAU) ont fait un pas audacieux en annonçant 100 millions de dollars de nouveaux financements pour des projets liés à la nature et au climat, soulignant l'engagement de la nation envers la protection de l'environnement.

Avancée des mangroves : Un engagement mondial

Les mangroves ont émergé comme un point focal de la COP28, reconnues comme des alliées puissantes contre le changement climatique en raison de leurs capacités exceptionnelles de séquestration du carbone. Malgré leur importance, 1,2 million d'hectares de mangroves ont été perdus depuis 1996.

Aujourd'hui, 21 pays ont soutenu l'Avancée des mangroves, s'engageant à sécuriser 15 millions d'hectares de mangroves dans le monde d'ici 2030. Les EAU, avec leur perspective unique sur les défis environnementaux, ont joué un rôle de premier plan dans la promotion de cette cause.

S.E. Shaikha Salem Al Dhaheri, Secrétaire générale de l'Agence de l'environnement d'Abou Dhabi, a souligné l'importance de restaurer la nature, s'appuyant sur les succès des EAU dans la surmonte des conditions environnementales difficiles.

Le lancement du Centre international de recherche sur les mangroves renforce davantage l'engagement à comprendre et à atténuer l'impact du changement climatique sur les mangroves, en mettant l'accent sur la mitigation du carbone, l'adaptation au climat et la protection des personnes et des moyens de subsistance.

Climat et nature : Intrinsèquement liés

Reconnaissant l'interconnexion de la nature et du climat, des nations clés, dont les EAU, la Chine, les États-Unis et le Brésil, ont soutenu la Déclaration conjointe sur le climat, la nature et les peuples de la COP28. La déclaration souligne l'importance de la coopération internationale, régionale et locale pour faire face aux crises climatiques et naturelles.

L'Ambassadeur Majid Al Suwaidi, Directeur général de la COP28, a souligné qu'il n'y a pas de chemin viable pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris sans se concentrer simultanément sur la nature. L'Envoyé spécial américain pour le climat, John Kerry, a mis en garde contre les conséquences de la déforestation, soulignant son rôle dans la détérioration de la santé de la planète.

Initiatives de la Zone Verte : Changer le monde un arbre à la fois

La Zone Verte a été le théâtre d'initiatives significatives, mettant en lumière l'engagement des EAU à planter des millions d'arbres. Susan Graham de Dendra Solutions a mis en avant l'intersection de la technologie et de la protection de l'environnement, utilisant des drones et une IA pour identifier la dégradation côtière et planter stratégiquement des graines de mangrove, avec consultation des communautés locales. Le message a résonné : "Nous pouvons changer le monde un arbre à la fois."

Avancée des coraux : Assurer l'avenir des récifs

Une discussion passionnée sur les récifs coralliens de la mer Rouge a souligné l'urgence de protéger ces écosystèmes vitaux. L'Avancée des coraux, appelant à 12 milliards de dollars pour sécuriser au moins 125 000 km2 de récifs coralliens tropicaux d'ici 2030, a reçu un large soutien. Le potentiel de financement par l'industrie, compte tenu des utilisations médicinales du corail, a été souligné, allant des maladies cardiaques à l'arthrite et au cancer.

Forêt amazonienne : Une superpuissance de la biodiversité

La forêt amazonienne, superpuissance de la biodiversité, a pris la vedette dans les discussions sur la propriété et la protection. Insistant sur l'approche collaborative, il a été souligné que 8 pays appartiennent à l'Amazonie plutôt que de la posséder. Les plans visant à protéger l'Amazonie ont été présentés comme une responsabilité collective, impliquant la science et les peuples autochtones.

Alors que la COP28 se tourne vers l'alimentation, l'agriculture et l'eau, l'anticipation monte pour une séance divertissante avec le comique Bassem Youssef et le lancement du Partenariat de résilience de l'eau de l'UNFCCC. La conférence continue d'évoluer, offrant une approche holistique pour relever les défis multidimensionnels du changement climatique et de notre relation avec l'environnement.